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il faut une rehabilitation de la veuve plaide Laure Marie KITANU Mbembi, présidente de l’ASPVV, Association Solidarité pour les Personnes Vivant avec le Veuvage
« Quand on perd son mari, on devient une femme à problèmes. Personne ne voudrait vous approcher de peur d’être sujet aux demandes. » Ces propos qui résument le sort de la femme qui perd son mari en RDC sont ceux de Laure Marie KITANU Mbembi, présidente de l’ASPVV, Association Solidarité pour les Personnes Vivant avec le Veuvage, invitée de l’émission Questions de genre mardi 1 er juillet 2014 sur la RTNC-La voix du peuple.
Militant à la tête d’une structure qui s’occupe des veuves et veuve elle-meme, elle connait la situation de femmes qui ont perdu leur conjoint. C’est à juste titre qu’elle soutient que « la situation socio-économique voire juridique de la veuve est catastrophique en RDC ». D’où son appel au gouvernement à songer à cette catégorie des vulnérables et au parlement qui vote les lois, de prendre en compte la situation de la femme veuve dans la révision du code de famille. Ce qui serait pense t- elle « une façon de réhabiliter la veuve ».
Sa structure, a-t-elle indiqué, œuvre dans ce sens par le regroupement de veuves, la formation sur la tenue des micros entreprises et la promotion de leurs activités. L’Association Solidarité pour les Personnes Vivant avec le Veuvage, l’organisation qui a 5 ans, a déjà soutenu 20 veuves avec un fond de démarrage de 200 dollars à chacune grâce à l’appui de l’UCOP, a informé sa présidente Laure Marie KITANU Mbembi.
D’où ses encouragement aux « veuves à se surpasser pour ne pas se laisser abattre et à se reconstruire une nouvelle vie » et son appel aux veuves à adhérer dans les organisations féminines notamment la sienne mais aussi à savoir créer de petites activités génératrices de revenus.
Laure Marie KITANU Mbembi lie la condition de la veuve à celle de l’orphelin qui perd son père. Leurs conditions sont presque similaires. « Lorsqu’on parle des veuves on voit directement les orphelins. Mais ces deux catégories sont négligées par la société congolaise, elles sont abandonnées à leur triste sort. »
La présidente de l’Association Solidarité pour les Personnes Vivant avec le Veuvage(ASPVV) dénonce haut et fort la maltraitance dont sont victimes la veuve et l’orphelin de la part de la famille du disparu. « Très souvent la famille du défunt mari s’accapare de tous les biens et laisse les véritables orphelins dans la rue. Pire encore si le défunt ne possédait pas des biens, sa famille n’acceptera jamais de prendre les enfants. »
Elle reste, cependant, sidérée de voir la même famille qui maltraite notamment les orphelins revendiquer avoir droit sur eux lorsqu’il ya un profit. « Moi-même qui vous parle, j’ai cinq enfants et aucun jour un oncle ou une tante n’a jamais suppléer avec quoi que ce soit. Mais lorsqu’arrivera le moment de marier ma fille ils vont se présenter pour réclamer leur part en tant que famille du papa. »
Ne pouvant dissocier la situation de la veuve et de l’orphelin, la présidente de l’ASPVV a crée en son sein une structure dénommée « orphelins enfants vulnérables » (OEV). « Nous encadrons plus au moins 170enfants et nous payons les frais de scolarité pour 100 d’entr’eux avec l’aide des partenaires et des particuliers. »
Contact de l’ASPVV.
Siège : avenue M4, camp Pinzi quartier Yolo sud, commune de Kalamu à Kinshasa. Téléphones : 00243998141468,00243821079925
Courriel : aspvv.congo@yahoo.com